Nos amies les loutres de mer....

Ah! je ne vais pas vous faire souffrir trop longtemps...Mais c'est encore un trés joli souvenir.....

Ce soir, je vais vous raconter une simple anecdote, elle sera peut etre difficile à illustrer, car on n’a pas trop le temps de détailler tous les personnages, et surtout le cadre…. Mais , ouvrez bien grandes vos écoutilles, et laissez vous porter au gré de votre imagination… c’est comme d’habitude, très vrai… parole de Gégène…
Nous étions allés sur les côtes californiennes , prés de Monterey, pas trop loin de San Francisco, et le but était de faire un film sur les loutres de mer, animal passionnant, et d’une intelligence exceptionnelle ! ! !
Le site était très beau, plages et falaises alternaient sur cette côte pas encore trop ravagée par la civilisation, la longue houle du Pacifique entretenait la propreté des plages, et sur l’eau venaient affleurer les Kelps, Algues géantes qui mériteraient à elles seules une longue histoire ! Elles commencaient leur vie, ancrées sur le fond rocheux, puis , quand elles étaient devenues au maximum de croissance, elles atteignaient alors 30 à 40m de hauteur, , leurs grandes » feuilles »flottant au gré de la houle, leur tige centrale était jalonnée de véritables ballonnets emplis de gaz, qui assuraient leur flottabilité, et rendues énormes, elles arrachaient alors leur ancrage en emportant à la dérive une partie du rocher qui les avaient acueillies jusque là ! ! !
J’ai fait là, ma plus belle plongée, avec ces piliers géants qui, tels des arches de cathédrales, s’élevaient au dessus de nos têtes jusqu’à la lumière de la surface, pour nous berçer dans leur ondulation , véritable valse lente silencieuse ! ! !Tout çà dans cette lumière glauque verdâtre… splendide.
Mais pour voir de prés les loutres, c’était une autre affaire ! ! elles se laissaient voir de très loin, en jouant à cache cache avec nos caméramen ! ! pas moyen de les avoir « dans la boite » ! ! Elle sont très friandes d’oursins, Ils sont là bas gros comme des ballons de Hand ball, mais les « épines » qui les protègent sont à la mesure aussi ! ! alors les loutres , pas si « bêtes » vont d’abord chercher on beau galet, et un bel oursin, tout çà , en plongée, jusqu’à 30 ou 40m, et remontent en surface, se mettent en dérive sur le dos, et cassent l’oursin sur le cailloux ! ! puis dégustent l’interieur ! ! !
Comme nous n’arrivions toujours pas à les approcher, meme en surface, un de nos plongeurs eu l’idée de se placer dans la meme position, avec un bon paquet d’oursins sur la poitrine, et se laissa « dériver » sans bouger vers la loutre la plus proche ! ! ! le stratagème a fonctionné au delà de nos espérances ! ! ! la loutre prit un air stupéfait en voyant la cargaison de gourmandises qui s’amenait, puis, elle se débarassa du malheureux oursin qui encombrait son poitrail, conserva précieusement son outil concasseur, et se jetta littéralement , galet en avant sur la poitrine de notre plongeur, en vue de « casser » encore plus facilement, la croùte ! ! ! ! je vous passe la description des dégats! dans son enthousiasme elle les cassait meme sur le visage du pauvre garçon ! ! ! On a passé un sacré moment à extraire les restes du repas ! ! !

Voilà, c’est tout pour ce soir,Mais encore quelques histoires de ce tonneau là , et je vais laisser pousser ma barbe blanche!!!

Tu as une façon de raconter tellement "succulente" ! Oui, le mot n'est peut-être pas approprié mais c'est celui qui me vient à l'esprit.

On imagine sans peine le spectacle.

Le pauvre, il a du ressembler à Demis Rousos en tenue de plonger

Ca m'a rappelé une histoire dans les même eaux ( ).
Qd j'étais petit (vers 6-7ans), à part le fait de ne pas être grand, je faisais du vélo. Et un jour, la voisine avec qui je jouais, est tombée dans un profond fossé bordant la route, dans lequel elle a litéralement disparu...sous les orties dont il était rempli.
J'ai filé chercher des adultes car elle n'arrivait pas à s'en extraire et eu égard à mon âge et ma taille je ne pouvais rien faire. Les cris qu'elle poussait n'étaient pas étouffer par les orties comme ont dû l'être ceux de ton ami caméraman.

Vous voyez le rapprochement ?...deux histoires bien "piquantes" ma fois, dramatiques s'il en est, mais dont il fait bon rire qqes années après

Sauf que la petite copine a dû en garder un souvenir bien cuisant.

Mais mon ami n'était pas cameraman , il n'était là que pour attirer la loutre à portée de la camera, c'etait un plongeur , et c'etait son idée!!! il ne pouvait meme pas s'en prendre à un autre responsable!!!Mon histoire etait vraiment succulente , vue du côté d'une loutre de mer!!!
Et une autre anecdote "terrestre" celle là; nous etions en camps scout au fond d'une vallée dont le premier village etait quand même à 15 kM....Et l'un de nos p'tits gars ,celui qui avait toujours des problêmes , tics, myopie prononcée, le "marqué par le destin" quoi... le vilain petit canard... Mais gentil sauf qu'il était toujours malade de quelque part... Je l'avais dans mon equipe , et le voila avec un joli panari à un doigt... bon , on attache la remorque à mon velo , qui n'avait aucun crochet d'attelage, et nous plaçons Ferdinand dedans , , en route pour la consultation medicale... mais dans une descente , voila la remorque qui se detache , et qui file en contrebas de la route droit dans les ronces...
nous remontons tant bien que mal le pauvre Ferdinand sur la route avec en prime des ecorchures solides, et il aeu droit à une double seance de soins pour le prix d'une consultation!!! barbouillé de mercurochrome jusqu'aux oreilles , il avait vraiment l'air d'un "peau-Rouge"....

Le pauvre !

Tiens, je vais te donner ma recette pour soigner les panaris : tu prends un bol et tu y verses une bonne quantité d'eau de Javel du commerce sans la diluer (elle est déjà diluée). Et tu trempes dedans le doigt malade, pendant quelques instants.

C'est radical pour enrayer l'infection.

C'est une infirmière qui m'a donné le tuyau.

ouais, tu as sans doute raison , mais fallait voir le pauvre garçon! son doigt etait si gros qu'il a fallu faire sauter l'ongle entier... Il n'avait pas de chance, toujours lui qui ramassait les mauvais coups;;;; Sa mère nous l'avait confié pour "le degrossir un peu"!!! Tu parles! c'etait notre paratonnerre contre les mauvais coups!!!

Je trouve que c'était cruel même si ce n'était pas intentionnel.

Tiens, en allant faire mes courses à une heure inhabituelle pour moi, j'ai assisté à une scène qui m'a navrée.

Un homme était allongé par terre et semblait inconscient. Mais à voir l'état du bras tout trempé de sueur qu'il montrait, j'ai eu des soupçons quant à l'origine du malaise.

J'ai eu l'impression de voir un drogué en manque de cam.

Soupçons encore un peu plus étayés par le fait que la police est venue en force - ils étaient au moins huit. Un peu trop pour un simple constat.

Non, tu te trompes , nous n'avons pas été cruels envers le pauvre garçon, Bien au contraire, si tu savais les progrés qu'il a fait aprés deux ans avec nous, lui qui était sans cesse à la traine dans les marches, qui se plaignait toujours de ses chaussures, de son sac trop lourd , qui ne participait jamais volontiers à aucun jeux... il faisait corps avec nous autres, il avait même trouvé une parade trés astuçieuse aux remontrances que nous avions parfois mérité... Il faisait comme si c'était de sa faute à lui seul!!! et je peux te dire que le soir où nous avons vraiment dépassé les limites des bornes(!!!) , en sequestrant le sergent que l'armée avait mis à notre disposition avec sa jeep dans un grand jeu intertroupes... ce qui etait completement anti loyal... Il n'a pas été le dernier à la castagne.....
Faut dire que Ferdinand devait enfin avoir trouvé le chemin d'une adolescence normale , malgré les efforts de sa mère pour le garder encore un peu dans son cocon....

Tu veux que je dises mon sentiment ? Les parents possessifs et abusifs, on devrait pouvoir les mettre au pilori.

Là, on est sans doute un peu loin du sujet mais je m'auto-tolère le déviage.

La foutue crise d'adolescence des jeunes en Occident n'a en général pas d'autre origine que le refus des parents de voir grandir leurs mômes. Pour moi, c'est donc une pure invention des adultes.

Je n'ai pas fait de crise de cette sorte parce que je savais déjà faire la part des choses mais j'ai souvent été frustrée de l'attitude des adultes quand j'avais aux alentours de 15 ans. Je n'ai rien oublié.

En plus de n'avoir rien oublié, je comprends très bien la révolte des ados. Surtout quand les parents compensent sur le plan matériiel ce qu'ils ne peuvent pas donner sur le plan affectif.