allons.... quelque chose de + léger...
Passe, passe vite, temps léger,
écourte tes heures,
dilue tes minutes,
allons, allons, hâte-toi !
N'entends-tu pas le geai
qui cajole de fureur?
ne vois-tu pas qu'il te chahute
du plus haut de sa tour de bois ?
Il est pressé, de te voir détaler,
égrener les dernières secondes
d'un jour qui de trop s'éternise.
Amène enfin les premières ombres
toi, coursier que nul ne peut égaler,
remise un instant ta faconde,
et vois ces fragiles étoiles qui luisent,
éclaireuses d'un plus grand nombre.
Pose toi donc un instant,
mais à peine, pas longtemps,
juste celui de reprendre haleine
et donner à la nuit souveraine
un premier baiser d'amant
tendre, doux, et fervent.
Passe, passe vite, temps léger...
Fuis mes rêves qui voudraient te figer...